- 22 octobre 2019
- Envoyé par : admin1495
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Aujourd’hui, le stress et l’épuisement font partie intégrante de nos contextes professionnels et de nos modes de vie, avec des conséquences lourdes sur la motivation, l’estime de soi, la santé, l’absentéisme, etc.
En Belgique,
- quelques 4 540 466 personnes travaillent;
- 1 271 358 d’entre elles souffrent de troubles liés au stress (enquête nationale sur le stress Sanofi, relayé par Pr Elke Van Hoof « Reprendre le travail »2018).
Et ce schéma montre l’évolution du stress, vers le stress chronique et vers le burn-out si nous ne faisons pas attention à gérer le stress, diminuer la surcharge et rétablir l’équilibre vie privée/vie professionnelle.
Le stress correspond à un état entravant l’équilibre physique et/ou psychologique d’un individu. Il est déclenché par un stimulus appelé « agent stressant » pouvant être d’ordre physique, mental, social ou émotionnel : un examen, la prise de parole en public, un conflit, une opération chirurgicale, un mariage, un déménagement, un accident… Certains facteurs favorisent l’apparition du stress comme la perte de contrôle face à une situation, la nouveauté, l’imprévisibilité ou la menace de l’égo.
Lorsque nous faisons face à une situation stressante, un processus physiologique composé de 3 phases, dont 2 principales, se déclenche :
La phase d’alarme
L’organisme réagit face à l’agression et sécrète de l’adrénaline afin de préparer le corps à répondre à un état de stress.
Il en résulte plusieurs réactions somatiques comme :
- la diffusion de glucose dans le sang,
- l’augmentation de la pression artérielle,
- l’accélération du rythme cardiaque et de la respiration,
- la contraction des muscles.
Durant cette phase, la force musculaire, les sens et les réflexes se décuplent, ce qui nous permet de décider s’il est préférable de faire face à la situation stressante ou de prendre la fuite.
La phase de résistance
Après quelques minutes, d’autres hormones sont libérées telles que les endorphines, la dopamine, la sérotonine et le cortisol afin de fournir à l’organisme et au cerveau l’apport énergétique suffisant pour résister à l’agression. Cette phase nous permet d’agir de la façon la plus appropriée pour combattre l’état de stress. L’agression terminée et le stress disparu, l’organisme retrouve son métabolisme naturel.
La phase de l’épuisement
Cependant, quand la situation stressante perdure, il entre dans la 3ème phase : celle de l’épuisement.
L’organisme est à bout, il s’affaiblit : la sécrétion constante des hormones du stress entraîne une dépense énergétique trop élevée. A terme, le stress continu engendre une dépression.
Les symptômes du stress varient d’une personne à l’autre. On distingue les symptômes physiques (troubles du sommeil, problèmes digestifs, maux de tête, extrême fatigue…), les symptômes mentaux/émotionnels (anxiété, dépression, baisse de la concentration…) et les symptômes comportementaux (absentéisme, isolement, consommation excessive de tabac, d’alcool, d’aliments sucrés…)
Les différentes formes de stress
L’origine des agents stressants, leur accumulation, ainsi que la fréquence et l’intensité de l’exposition peuvent engendrer différentes formes de stress :
- Le stress aigu
Il est le plus souvent provoqué par un événement inhabituel, spécifique et déstabilisant (examen, déménagement, naissance d’un enfant…) ou par une situation particulièrement menaçante (perte d’un emploi, divorce, conflits…).
Les symptômes liés au stress aigu (troubles digestifs, manque de concentration, agitation, euphorie, tristesse…) sont temporaires et disparaissent une fois l’événement passé ou la situation stressante terminée.
En survenant de façon occasionnelle dans notre vie quotidienne, ce type de stress aide l’organisme à maintenir et à améliorer l’efficacité du système de réponse au stress et ses mécanismes.
- Le traumatisme vicariant, également appelé « traumatisme secondaire» ou « usure de compassion »
Il constitue une forme particulière du stress aigu à répétition2.
Il touche principalement les personnes qui côtoient dans le cadre de leur profession des victimes, des personnes en détresse ou malades, des meurtriers, des violeurs… Autrement dit, les personnes confrontées régulièrement à la détresse et à la souffrance humaine sont plus sujettes au traumatisme vicariant.
Ce type de stress extrême peut entrainer des troubles d’ordre psychologique (anxiété, dépression…) et peut modifier la vision que la personne se fait d’elle-même ou du monde (perte de confiance en soi et en les autres, sentiment d’insécurité, isolement, paranoïa, identification à la victime…)
- Le stress chronique
Il est la conséquence de l’exposition répétée ou continue à des agents et sources de stress.
Le stress chronique est associé à la phase de l’épuisement : l’organisme sécrète constamment les hormones du stress et puise beaucoup trop dans les réserves énergétiques.
Résultat, les organes ainsi que les systèmes immunitaire, respiratoire, circulatoire et cardiaque s’affaiblissent.
Le stress chronique est dangereux pour la santé car il aggrave ou augmente le risque de développer certaines pathologies comme les maladies cardio-vasculaires (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, infarctus du myocarde…) et respiratoires (asthme), le diabète de type 2, les troubles musculo-squelettiques du membre supérieur, les troubles anxieux, la dépression…4
Un stress chronique non pris en charge et qui perdure depuis plusieurs mois, voire plusieurs années peut conduire dans le pire des cas au suicide.
- Le burn-out, aussi appelé épuisement professionnel
Il résulte de l’épuisement du système de réponse au stress subi au travail.
Il est généralement causé par une surcharge de travail (trop d’heures travaillées, objectifs difficiles à atteindre, exigences trop élevées…), mais d’autres agents stressants peuvent entrer en compte : le manque de reconnaissance, d’autonomie ou de communication, le faible soutien social, les conflits entre collègues ou avec un supérieur hiérarchique…
Les personnes qui font un burn-out sont généralement atteintes de stress chronique. Le stress professionnel favorise l’isolement, le mal-être, la dépression, la survenue de comportements addictifs, de troubles anxieux et alimentaires, etc